As-tu déjà été pris dans une relation malsaine? Un couple où tu souffrais en silence sans avoir la moindre idée de comment tu t’en sortirais? Moi oui, mais après plusieurs années de malheur, j’ai décidé de mettre fin à cette relation toxique pour moi. Et là je ne parle pas d’une simple séparation, mais d’un divorce sans équivoque pour cause de cruauté mentale!
Juste pour mettre les choses au clair, mon ex, ce n’est pas un bad boy égocentrique¸ c’est plutôt un sentiment : la culpabilité. Cette fichue culpabilité qui me serrait le cœur après avoir dit NON. Ou plutôt, quand je ne réussissais pas à dire NON. Parce qu’acquiescer à une demande de l’autre quand ça crie NON à tue-tête en dedans de toi, ça met des roches dans le cœur.
J’ai tellement fait ça souvent, m’oublier; pour les autres, pour aider, parce que ça ne serait pas long, parce que j’avais des aptitudes là-dedans, parce que tout le monde y allait, parce que je lui en devais une… Chaque fois que j’ai dit OUI alors que j’aurais dû m’écouter et décliner, je me suis déconnectée un peu de moi-même.
Mais pourquoi est-ce que j’agissais de la sorte? Je me suis questionnée parce que bizarrement, il y a toujours une raison aux actions que l’on pose, même s’ils sont néfastes pour nous. Pour ma part, je disais toujours OUI aux autres pour éviter de me sentir coupable. Eh oui, mon ex malsain!
Le but de mon texte, c’est de te faire comprendre que la culpabilité est un choix. Oh oui, un choix! Si ça ne l’était pas, nous ressentirions tous et toutes de la culpabilité dans les mêmes situations et ce n’est vraiment pas le cas. On décide de ressentir de la culpabilité pour une raison. Elle n’est pas toujours facile à trouver, mais je vais essayer de t’aider en te donnant un exemple tiré de mon quotidien qui s’est trop souvent passé, et ce, dans une multitude de variantes.
Vendredi matin dernier, les armoires de notre maison manquaient de bonnes collations pour le lunch des enfants. Mon chum a réglé ça en mettant 2-3 desserts dans les boîtes à lunch des enfants avec une sandwich et un jus. Fin de l’histoire. Si la même situation m’était arrivée, j’aurais ressenti de la culpabilité en fou. Alors pourquoi mon chum vit très bien avec la même situation et les mêmes actions que moi? Pourquoi ne ressent-il pas de culpabilité et moi, oui? Je t’explique, tu vas voir, c’est simple :
Dans la vie, je m’étais fixé des «standards» de qualité élevés pour les diverses sphères de ma vie. Une bonne maman fait ça, ça et ça. Une bonne amie fait tels et tels trucs. Une bonne blonde … tu comprends le principe. Donc, quand je contrevenais à MES hauts standards, je décidais (inconsciemment) de ressentir de la culpabilité pour minimiser et adoucir cette action. Si je reviens à mon exemple, en mettant 2-3 desserts dans la boîte à lunch de mes enfants, je ne répondais pas à mon critère voulant qu’une SuperMom nourrisse ses enfants de façon équilibrée, et ce, 100% du temps. En ressentant de la culpabilité, mon action devenait moins pire à mes yeux parce que je me sentais coupable, mais welcome le voyage de roches dans le cœur!
Mon chum quant à lui, sait pertinemment qu’il est un bon père alors il n’a pas besoin de ressentir de la culpabilité pour une futilité comme le fait de donner un peu trop de sucre une fois de temps à temps à ses enfants. Il est juste un bon père qui a oublié de racheter des compotes de pommes et des Ficello cette semaine.
J’espère que mon petit bout d’histoire arrive au bon moment dans ta vie et que tu comprendras que la culpabilité ne t’apporte rien de bon. Aujourd’hui, je peux moi aussi affirmer haut et fort que je suis une excellente mère! C’est une certitude que je ressens au plus profond de mon être alors mes actions ne m’occasionnent plus de culpabilité. Je suis une excellente mère qui met parfois 2 desserts dans le lunch de ses enfants, so what? J’aime ça le dessert moi…
Catherine Côté
Super bel article! J’adore ton explication de la culpabilité. Merci!